Tahiti Infos

Cuisine centrale : le juge ordonne la libération des lieux


Le référé d’heure à heure s’est vidé de son sens puisque les lieux ont déjà été débloqués cette semaine.
Le référé d’heure à heure s’est vidé de son sens puisque les lieux ont déjà été débloqués cette semaine.
Ce vendredi, le juge des référés a rendu son ordonnance quant à l’assignation en référé d’heure à heure déposée lundi dernier par la direction de la cuisine centrale. Le magistrat a ordonné la libération des lieux alors que ceux-ci ont été débloqués durant la procédure. Les grévistes maintiennent le mouvement, les négociations se poursuivent.


Entre 17 et 20 des 28 employés de la cuisine centrale de Papeete sont en grève depuis le jeudi 23 novembre dernier. Lundi dernier, la direction de la cuisine centrale a demandé à la justice de statuer en urgence pour ordonner la levée des blocages filtrants mis en place par les grévistes depuis la semaine dernière. L’audience publique a eu lieu mardi matin. La décision du magistrat a été rendue ce vendredi et a donné raison à la direction de la cuisine centrale. Mais le référé d’heure à heure s’est vidé de son sens puisque les lieux ont déjà été débloqués cette semaine.


L’heure est à la négociation

A l’issue de la décision du juge des référés, l’avocat des grévistes, Me Usang, a commenté l’ordonnance rendue :« le juge a ordonné la libération des lieux malgré les moyens que nous avons opposé, il n’a malheureusement pas répondu aux questions. Il a estimé que l’absence de renouvellement du bureau n’était pas un moyen à examiner et je le regrette puisque l’obligation de tout examiner incombe aux juges. Au-delà de cet aspect, il faut penser aux enfants et l’heure est à la négociation pour privilégier le retour à l’activité normale. Les discussions doivent avoir lieu entre les grévistes. L’accès n’est plus bloqué. Depuis qu’il y a eu ce fameux PV de constat, tout est débloqué. Une astreinte de 100 000 Fcfp par jour avait été décidée mais elle se vide de sons sens car il n’y a pas de blocage. Ce référé se vide également de son objet car il y a toujours eu un accès libre pour permettre aux non-grévistes de passer. Dans les conditions de réalisation des plats, les syndicats s’insurgent sur la méthode puisque le magasinier, tout comme le plongeur, se mettent à cuisiner sans équipement adéquat, sans respecter les règles d’hygiène. »


Outre la levée des blocages, l’avocat de la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) avait demandé au juge des référés de constater l’incompétence de sa juridiction. Il avait, en effet, souligné que la cuisine centrale de Papeete étant installée sur une parcelle qui relève du domaine public, le juge naturel en cas de différend devant être le juge administratif. Le tribunal n’a pas accédé à cette demande.

Les négociations sont en cours mais la grève se poursuit, les cuisines centrales de Punaauia, Pira’e et Faa’a prennent en charge la livraison des repas.

Rédigé par Garance Colbert le Samedi 2 Décembre 2017 à 08:21 | Lu 1700 fois